Navigation de contenu
Sujet
Biologie
Gravé sur des millions de pièces de monnaie canadiennes pendant plus de 70 ans, le caribou est reconnaissable à ses bois. Les bois impressionnants du caribou de la toundra se dressent sur sa tête avec des branches plus courtes se dirigeant vers l’avant et une paire d’andouillers, beaucoup plus grands, se dirigeant vers l’arrière. Les extrémités palmées des épais bois possèdent des projections qui ressemblent à des doigts. La mue des bois étant d’origine hormonale, une femelle caribou enceinte conservera ses bois durant tout l’hiver et les perdra après la mise bas. En général, les mâles perdent leurs bois peu après s’être accouplés et les autres femelles non reproductrices les perdent à peu près en même temps que les mâles.
Ce type de caribou a un corps compact avec de petites oreilles, une queue courte et un museau très velu, qui réduit les pertes de chaleur. Après l’hiver, la fourrure blanche et grise devient pelucheuse, puis le dos de l’animal tourne au brun avec la pousse des nouveaux poils. Le pelage d’été comporte une couche supérieure brune et une couche inférieure blanche. Toutefois, les coloris peuvent différer selon la région où vit l’animal, et selon la sous-espèce du troupeau. Chaque follicule pileux est creux, lui permettant de piéger l’air qui lui sert d’isolant, faisant de la fourrure du caribou un pelage exceptionnellement chaud.
Les pattes sont essentiellement foncées quelle que soit la saison, parfois même plus foncées que le corps. Les larges sabots ont deux orteils principaux et deux appendices étalés qui ressemblent à des griffes, qui supportent le poids de l’animal et lui permettent de fouiller le sol en quête de nourriture.
Habitat et comportement
Cette sous-espèce de caribou se trouve principalement dans les terrains ondulés des grandes toundras ouvertes de l’Arctique. Sa principale source de nourriture l’hiver est le lichen. Autrement, l’animal se nourrit d’arbustes, d’herbacées, de fleurs et de champignons lorsqu’il y en a.
Après l’accouplement à l’automne, la femelle met bas habituellement un seul veau au printemps, revenant toujours aux mêmes sites de vêlage. Ces sites sont souvent plus sûrs, car ils sont isolés et que l’on y voit moins de prédateurs comme des loups, des ours et des coyotes. Aussi, la mère nettoie son veau en le léchant pour supprimer l’odeur du placenta, ce qui le protège contre ses ennemis.
Aire de répartition
Le caribou de la toundra se rencontre généralement dans le centre et l’est des Territoires du Nord-Ouest et une bonne partie du Nunavut. Ordinairement, les animaux migrent deux fois par an. Certains estiment qu’ils peuvent parcourir jusqu’à 4 000 km par an. Néanmoins, cela peut comporter de nombreux allers-retours. La moyenne pour un troupeau serait plus proche de 2 000 à 3 000 km.
Il s’agit et de loin de la sous-espèce la plus nombreuse de caribous que l’on trouve au Canada, certaines estimations parlant de plus de trois quarts de million d’individus. Parmi les autres sous-espèces, il y a le caribou de Peary et le caribou de la Porcupine (de Grant).